Agriculteurs/Etudiants : Deux mondes qui n’ont à priori rien à partager. Et pourtant, au-delà des apparences, le CAMPUS Vert*, Fédération des Associations des Fermes d’Accueil en Chambres d’étudiants, a imaginé et mis en œuvre un concept où chacun d’eux trouve sa place.
En aménageant des logements dans d’anciens bâtiments de leurs corps de ferme, les premiers maintiennent et valorisent leur patrimoine, offrent aux seconds des conditions de vie et de travail de qualité, à des prix de loyers modérés et participent, par la même occasion, au désengorgement du marché locatif urbain, tout en apportant un dynamisme supplémentaire aux territoires périurbains.
En 1995, trois agriculteurs de la région de Béthune (62) se sont lancés dans l’aventure. Aujourd’hui en région Hauts-de-France, ils sont plus d’une centaine d’agriculteurs à proposer à plus de 800 étudiants, l’atout réussite : un studio spacieux, dans un cadre soigné et un climat convivial, propice aux études. Les objectifs de développement fixés sont en passe d’être atteints.
La large médiatisation du concept a permis à des structures aussi nombreuses que diverses de trouver un intérêt à développer ce concept sur leurs territoires. Les outils créés ont été expérimentés. Ils rendent le concept transposable à d’autres territoires en France.
Des agriculteurs de Bretagne et d’Ile de France s’engagent dans la démarche. Le processus de l’essaimage national du concept « Campus vert » est enclenché.
La coopération internationale sur le thème du périurbain n’est, pourquoi pas, à envisager !
La crise du logement en ville est un thème récurrent, à tel point qu’il en devient banal. Pourtant ce phénomène touche toutes les catégories de la population,. Les étudiants n’y échappent pas. La pénurie de logement a laissé s’installer des pratiques locatives exagérées, parfois discriminatoires.
Comment solutionner ce problème ?
Contrairement aux idées reçues, les lieux de formation (universités, facultés supérieures, entreprises…) sont plus souvent à la périphérie des villes. De ce fait, le logement à la ferme est parfois mieux adapté en matière de proximité.
Toutefois, pour pallier aux problèmes de déplacement, l’association Campus vert développe, par le biais de sa centrale de réservation, la possibilité de pratiquer le covoiturage.
Parallèlement, les territoires ruraux périurbains sont riches d’un patrimoine bâti de qualité, mais menacé par l’évolution des pratiques agricoles.
Ce sont deux mondes -AGRICOLE et ETUDIANT- que le Campus vert a voulu réunir autour d’un concept d’accueil et d’hébergement à la ferme. Un projet gagnant/gagnant que l’on soit logeur ou logé !
La nature du concept constitue une première originalité. La seconde réside dans son aspect collectif.
A l’heure actuelle, il n’existe pas en France d’autres réseaux ayant la même vocation et la même organisation.
C’est également le seul réseau agricole qui propose du logement social (loyers modérés) financé par des propriétaires privés.
Certes, des initiatives indépendantes voient le jour, sur des secteurs particuliers, dès lors qu’une conjoncture favorable apparaît. Mais quelles sont leurs perspectives d’avenir ? Ces projets, individuels, sont soumis aux fluctuations conjoncturelles et ne présentent aucune garantie de pérennité.
Le travail des agriculteurs en commun et leur regroupement au sein d’un réseau est une nécessité pour :
Elle garantit une inscription dans le temps.
Le concept d’accueil et d’hébergement des étudiants à la ferme tel qu’il est porté par le CAMPUS Vert et rédigé dans son cahier des charges, est un projet collectif, qui prévoit en outre des outils et une logistique commune à tous les projets.
Ils garantissent un taux de remplissage des logements optimum et de bonnes relations entre agriculteurs au sein du réseau. Ils sont les suivants :
La mise en place de ces outils est une condition sine qua non de l’égalité des chances de réussite des projets et de leur pérennité.